Serveur d'exploration Debussy

Attention, ce site est en cours de développement !
Attention, site généré par des moyens informatiques à partir de corpus bruts.
Les informations ne sont donc pas validées.

De la Gageure indiscrète de Kreutzer aux Miroirs de Ravel : Shakespeare fragmenté au prisme de la musique française

Identifieur interne : 000007 ( France/Analysis ); précédent : 000006; suivant : 000008

De la Gageure indiscrète de Kreutzer aux Miroirs de Ravel : Shakespeare fragmenté au prisme de la musique française

Auteurs : Chantal Schütz [France]

Source :

RBID : Hal:halshs-01403568

Descripteurs français

Abstract

Parler de Shakespeare dans l’opéra français est surtout parler d'une absence. On peut noter les tentatives d’adaptations directes que sont le Hamlet d’Ambroise Thomas et le Roméo et Juliette de Gounod, mais on cherchera en vain des triomphes comparables aux succès italiens de Macbeth ou Otello. Si Berlioz lui-même ne retient que le "système shakespearien" pour les Troyens, et ne garde de Beaucoup de bruit pour rien que l’intrigue légère de Béatrice et Bénédict (1858), comment s’étonner que soixante-dix ans plus tard, Reynaldo Hahn ait privilégié dans son Marchand de Venise la légèreté vénitienne, à l’instar de la célèbre mise en scène de Theodore Komisarjevsky (Stratford, 1932) ? Faut-il voir dans cette logique d’adaptation sélective une forme de mise aux normes pour la scène lyrique française ? La réception de certaines œuvres qui disparurent rapidement du répertoire semble conforter cette piste, si l’on en juge par la très brève carrière de trois adaptations de Cymbeline : Imogène ou la Gageure indiscrète de Kreutzer (1796), Dinah d’Edmond Missa (1894) ou Cymbeline de Claude Arrieu (1958–1963). Sur la longue durée, la présence de Shakespeare serait donc plutôt à chercher dans des emplois indirects qui passent par la citation brève ou l’épigraphe. Surtout, elle le serait au prix d’une spécialisation soit du côté du signifiant, soit du côté du signifié. Côté signifiant, Maurice Ravel place le recueil pour piano des Miroirs sous le signe d’un vers singulièrement surtraduit de Jules César : « La vue ne se connaît pas elle-même avant d’avoir voyagé et rencontré un miroir où elle peut se reconnaître ». (I-2) - “the eye sees not itself but by reflection, by some other things.” Côté signifié, dans Pelléas et Mélisande, Debussy et Maeterlinck procèdent par petites touches incorporant un héritage shakespearien par bribes, une dissémination par personnages extraite de plusieurs tragédies. C’est le visage de ce Shakespeare fragmenté que cette communication s'est attachée à faire apparaître.

Url:


Affiliations:


Links toward previous steps (curation, corpus...)


Links to Exploration step

Hal:halshs-01403568

Le document en format XML

<record>
<TEI>
<teiHeader>
<fileDesc>
<titleStmt>
<title xml:lang="en">De la Gageure indiscrète de Kreutzer aux Miroirs de Ravel : Shakespeare fragmenté au prisme de la musique française</title>
<author>
<name sortKey="Schutz, Chantal" sort="Schutz, Chantal" uniqKey="Schutz C" first="Chantal" last="Schütz">Chantal Schütz</name>
<affiliation wicri:level="1">
<hal:affiliation type="laboratory" xml:id="struct-106107" status="VALID">
<idno type="IdRef">165261870</idno>
<idno type="RNSR">200918454Z</idno>
<orgName>PRISMES - Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone - EA 4398</orgName>
<orgName type="acronym">PRISMES</orgName>
<desc>
<address>
<addrLine>UFR du Monde Anglophone, 5 Rue de l'Ecole de Médecine, 75006 Paris</addrLine>
<country key="FR"></country>
</address>
<ref type="url">http://www.univ-paris3.fr/prismes</ref>
</desc>
<listRelation>
<relation active="#struct-52995" type="direct"></relation>
</listRelation>
<tutelles>
<tutelle active="#struct-52995" type="direct">
<org type="institution" xml:id="struct-52995" status="VALID">
<idno type="IdRef">027361837</idno>
<idno type="ISNI">0000 0004 1937 060X </idno>
<orgName>Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3</orgName>
<date type="start">1970</date>
<desc>
<address>
<addrLine>17, rue de la Sorbonne - 75231 Paris cedex 05</addrLine>
<country key="FR"></country>
</address>
<ref type="url">http://www.univ-paris3.fr/</ref>
</desc>
</org>
</tutelle>
</tutelles>
</hal:affiliation>
<country>France</country>
</affiliation>
</author>
</titleStmt>
<publicationStmt>
<idno type="wicri:source">HAL</idno>
<idno type="RBID">Hal:halshs-01403568</idno>
<idno type="halId">halshs-01403568</idno>
<idno type="halUri">https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01403568</idno>
<idno type="url">https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01403568</idno>
<date when="2016-10-06">2016-10-06</date>
<idno type="wicri:Area/Hal/Corpus">000003</idno>
<idno type="wicri:Area/Hal/Curation">000003</idno>
<idno type="wicri:Area/Hal/Checkpoint">000008</idno>
<idno type="wicri:explorRef" wicri:stream="Hal" wicri:step="Checkpoint">000008</idno>
<idno type="wicri:Area/Main/Merge">000008</idno>
<idno type="wicri:Area/Main/Curation">000008</idno>
<idno type="wicri:Area/Main/Exploration">000008</idno>
<idno type="wicri:Area/France/Extraction">000007</idno>
</publicationStmt>
<sourceDesc>
<biblStruct>
<analytic>
<title xml:lang="en">De la Gageure indiscrète de Kreutzer aux Miroirs de Ravel : Shakespeare fragmenté au prisme de la musique française</title>
<author>
<name sortKey="Schutz, Chantal" sort="Schutz, Chantal" uniqKey="Schutz C" first="Chantal" last="Schütz">Chantal Schütz</name>
<affiliation wicri:level="1">
<hal:affiliation type="laboratory" xml:id="struct-106107" status="VALID">
<idno type="IdRef">165261870</idno>
<idno type="RNSR">200918454Z</idno>
<orgName>PRISMES - Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone - EA 4398</orgName>
<orgName type="acronym">PRISMES</orgName>
<desc>
<address>
<addrLine>UFR du Monde Anglophone, 5 Rue de l'Ecole de Médecine, 75006 Paris</addrLine>
<country key="FR"></country>
</address>
<ref type="url">http://www.univ-paris3.fr/prismes</ref>
</desc>
<listRelation>
<relation active="#struct-52995" type="direct"></relation>
</listRelation>
<tutelles>
<tutelle active="#struct-52995" type="direct">
<org type="institution" xml:id="struct-52995" status="VALID">
<idno type="IdRef">027361837</idno>
<idno type="ISNI">0000 0004 1937 060X </idno>
<orgName>Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3</orgName>
<date type="start">1970</date>
<desc>
<address>
<addrLine>17, rue de la Sorbonne - 75231 Paris cedex 05</addrLine>
<country key="FR"></country>
</address>
<ref type="url">http://www.univ-paris3.fr/</ref>
</desc>
</org>
</tutelle>
</tutelles>
</hal:affiliation>
<country>France</country>
</affiliation>
</author>
</analytic>
</biblStruct>
</sourceDesc>
</fileDesc>
<profileDesc>
<textClass>
<keywords scheme="mix" xml:lang="fr">
<term> Debussy</term>
<term> Mallarmé</term>
<term> Pelléas et Mélisande</term>
<term> Ravel</term>
<term> musique</term>
<term>Shakespeare</term>
</keywords>
</textClass>
</profileDesc>
</teiHeader>
<front>
<div type="abstract" xml:lang="en">Parler de Shakespeare dans l’opéra français est surtout parler d'une absence. On peut noter les tentatives d’adaptations directes que sont le Hamlet d’Ambroise Thomas et le Roméo et Juliette de Gounod, mais on cherchera en vain des triomphes comparables aux succès italiens de Macbeth ou Otello. Si Berlioz lui-même ne retient que le "système shakespearien" pour les Troyens, et ne garde de Beaucoup de bruit pour rien que l’intrigue légère de Béatrice et Bénédict (1858), comment s’étonner que soixante-dix ans plus tard, Reynaldo Hahn ait privilégié dans son Marchand de Venise la légèreté vénitienne, à l’instar de la célèbre mise en scène de Theodore Komisarjevsky (Stratford, 1932) ? Faut-il voir dans cette logique d’adaptation sélective une forme de mise aux normes pour la scène lyrique française ? La réception de certaines œuvres qui disparurent rapidement du répertoire semble conforter cette piste, si l’on en juge par la très brève carrière de trois adaptations de Cymbeline : Imogène ou la Gageure indiscrète de Kreutzer (1796), Dinah d’Edmond Missa (1894) ou Cymbeline de Claude Arrieu (1958–1963). Sur la longue durée, la présence de Shakespeare serait donc plutôt à chercher dans des emplois indirects qui passent par la citation brève ou l’épigraphe. Surtout, elle le serait au prix d’une spécialisation soit du côté du signifiant, soit du côté du signifié. Côté signifiant, Maurice Ravel place le recueil pour piano des Miroirs sous le signe d’un vers singulièrement surtraduit de Jules César : « La vue ne se connaît pas elle-même avant d’avoir voyagé et rencontré un miroir où elle peut se reconnaître ». (I-2) - “the eye sees not itself but by reflection, by some other things.” Côté signifié, dans Pelléas et Mélisande, Debussy et Maeterlinck procèdent par petites touches incorporant un héritage shakespearien par bribes, une dissémination par personnages extraite de plusieurs tragédies. C’est le visage de ce Shakespeare fragmenté que cette communication s'est attachée à faire apparaître.</div>
</front>
</TEI>
<affiliations>
<list>
<country>
<li>France</li>
</country>
</list>
<tree>
<country name="France">
<noRegion>
<name sortKey="Schutz, Chantal" sort="Schutz, Chantal" uniqKey="Schutz C" first="Chantal" last="Schütz">Chantal Schütz</name>
</noRegion>
</country>
</tree>
</affiliations>
</record>

Pour manipuler ce document sous Unix (Dilib)

EXPLOR_STEP=$WICRI_ROOT/Wicri/Musique/explor/DebussyV1/Data/France/Analysis
HfdSelect -h $EXPLOR_STEP/biblio.hfd -nk 000007 | SxmlIndent | more

Ou

HfdSelect -h $EXPLOR_AREA/Data/France/Analysis/biblio.hfd -nk 000007 | SxmlIndent | more

Pour mettre un lien sur cette page dans le réseau Wicri

{{Explor lien
   |wiki=    Wicri/Musique
   |area=    DebussyV1
   |flux=    France
   |étape=   Analysis
   |type=    RBID
   |clé=     Hal:halshs-01403568
   |texte=   De la Gageure indiscrète de Kreutzer aux Miroirs de Ravel : Shakespeare fragmenté au prisme de la musique française
}}

Wicri

This area was generated with Dilib version V0.6.33.
Data generation: Tue Sep 25 16:34:07 2018. Site generation: Mon Mar 11 10:31:28 2024